Risques ;;;
Pathologies liées à l'exposition aux biogaz (et effets similaires ou croisés, dus à la pollution de l'eau par les lixiviats): celles-ci affectent les yeux et voies respiratoires, le coeur, le foie, et le système nerveux central. Certaines sont également accompagnées de cancers, d'affaiblissement du système immunitaire, voire de malformations congénitales. Les composés listés précédemment participent (souvent de façon multiple) aux affections/pathologies constétées ou syndromes potentiels ci-dessous:
-- irritation des yeux (picotements, larmoiements, conjonctivites), de la peau (démangeaisons, eczéma, urticaire, allergies cutanées) et des voies respiratoires (nez, gorge et poumons, cf. plus bas);
-- migraines, céphalées, nausées, vertiges, vomissements, malaises et étourdissements, vision trouble, diarhées fréquentes, incontinence;
-- battements de coeur irréguliers, fatigue, somnolence, narcoses;
-- troubles ou pertes de mémoire;
-- perte d'appétit et de poids (anorexie), insomnies, anxiété;
-- atteintes diverses du système respiratoire: asthme, thrombopénie, bronchite, angine, rhinite et rhino-pharyngite à répétition, toux chroniques, respiration difficile (dyspnées), particulièrement chez des personnes n'ayant une aucune des ces pathologies avant leur exposition au CET;
-- atteinte du système nerveux central: états dépressifs, léthargie, lassitude, assoupissement, confusion, nervosité, irritabilité, anxiété, hyper-activité;
-- atteintes gastro-intestinales, hépatiques et rénales;
-- augmentation de la tension artérielle, rythme cardiaque irrégulier;
-- déficiences immunitaires;
-- fausses couches, naissances prématurées, stérilité, anomalies congénitales (malformations cardiaques, défaut de ermeture du tube neural, malformation de paroi abdominale), défauts chromosomiques et naissances prématurées (chez l'homme) et intoxication foetale (chez l'homme et l'animal);
-- cancers divers (foie, pancréas, cerveau, poumons);
-- pour les enfants atteints, baisse de capacité d'apprentissage, et absentéisme scolaire dû aux traitements et suivi médicaux;
-- chez l'adulte, complications d'ordre psychologique ou psychosomatique (ce dernier point n'ayant pas valeur d'explication para-scientifique pour les différentes pathologies constatées; à ne pas confondre non plus avec les nuisances d'ordre psychologiques décrites ci-dessus dans un thème à part).
Ces différentes affections et pathologies n'ont pas le même effet chez le nourrisson, l'enfant, l'adolescent, l'adulte ou la personne âgée. De plus, elles peuvent constituer un ensemble de facteurs aggravants chez certaines personnes (de tout âge) qui seraient naturellement prédisposés, déjà souffrantes par leur historique, ou simplement moins résistantes par constitution. Enfin, les différentes toxicologies peuvent avoir des effets cumulatifs ou multiplicatifs, devenant beaucoup plus dangereuses ensemble qu'elles ne le sont déjà prises séparément. L'exposition à de multiples polluants à des doses individuelles pourtant situées dans les normes, induit une toxicité très supérieure, un fait reconnu par tous les épidémiologues, mais qui jusqu'à présent n'a fait l'objet d'aucune étude approfondie, sans doute par appréhension d'avoir à remettre en question un système primitif mais pratique, où les normes de dangerosité ou d'exposition admissible concernent les polluants pris chacun séparément. La même remarque s'applique à la prolongation du temps d'exposition aux polluants: si on sait établir des normes de dangerosité pour des expositions de 8h/jour pour 5jours/semaine, on sait peu de choses sur des expositions à plus faibles doses mais 24h/24, 7jours/semaine, comme dans le cas des riverains avec les biogaz. Enfin un troisième type de manipulation consiste à évaluer les risques dans le cadre plus global des normes acceptées par l'exposition à la pollution: pour l'exploitant, "que le critère de risque soit atteint ou largement dépassé ne signifie aucunement qu'il soit inacceptable, au vu des autres risques environnementaux auquels sont déjà exposés les populations". En clair, puisque nous sommes déjà complètement pollués par le reste du monde, il faut faire un petit geste citoyen pour accepter certains "petits nouveaux risques" afférents aux CET. Pensons global, et ne nous attardons pas sur ces alarmes contre-productives émanant des associations de citoyens, d'élus et d'experts indépendants.
Selon certaines sources les plus officielles et expertes, les nuisances olfactives des CET et leurs conséquences sanitaires sur les minorités environnantes se réduiraient sans plus à un phénomène d'origine vraisemblablement "psychosomatique", en clair une réaction physiologique spontanée issue d'un certain mal-être personnel, parfois aïgu, provoqué par les fameuses nuisances. Afin d'économiser les frais de prise en charge de ces psycho-pathologies affectant (paraît-il) ces individus faibles et minoritaires, on avancera de la même source officielle que de telles réactions relèvent plus simplement d'un réflexe conditionné ! Le fait de vivre auprès d'une décharge, et le rappel visuel au quotidien de ses bâtiments d'exploitation constituerait donc chez les riverains